La population d’Aplahoué est descendue dans les rues ce matin pour protester contre l’élection d’un nouveau maire à la tête de la commune d’Aplahoué, suite à la convocation des conseillers communaux par le préfet pour la tenue jeudi prochain de la session de l’élection d’un nouveau maire.
Tel que notifié le 27 février 2020 au préfet dans le contenu de l’arrêt de la Cour suprême en date du 06 février 2020, les conseillers communaux ont été convoqués pour l’élection d’un nouveau maire pour conduire la destinée de la commune d’Aplahoué. Une décision qui n’a pas plu aux populations qui ont pris d’assaut l’artère principale conduisant à la préfecture d’Aplahoué, munis de pancartes, des vouvouzélas banderoles portant divers messages, a-t-on remarqué. Les manifestants ont marché d’Azovè jusqu’à la préfecture d’Aplahoué où ils ont en présence du secrétaire général du département, Jean Comlan Houètognon, lu leur motion de mécontentement.
A travers ce mouvement de protestation, le préfet Christophe Houinsou Mègbédji est invité « à prendre la mesure de la situation qu’il vient de créer par l’arrêté n°06/024/PDC/SG/STCCD/SA en date du 09 mars 2020 convoquant les conseillers communaux à prendre part le jeudi 12 mars 2020 à la session d’élection du nouveau maire d’Aplahoué sous la supervision d’une délégation préfectorale », ont fustigé les manifestants.
Les protestataires sont contre l’élection d’un nouveau maire, alors que les communales du 17 mai sont proches, et demandent au préfet d’ « œuvrer pour l’instauration d’un climat de sérénité pour les élections à venir ».
Il faut rappeler que la Cour suprême en sa séance du 06 février 2020, s’est penché sur le recours introduit le 29 avril 2019 par l’adjoint au maire Innocent Dahouèto et dix autres conseillers communaux d’Aplahoué. Selon l’arrêt 002/CA1 du 06 février 2020, le recours est déclaré recevable et fondé par la Chambre administrative de la Cour suprême. Toujours dans cet arrêt il est demandé au préfet du Couffo de procéder à la reprise de l’élection du maire sous quinzaine dès notification de l’arrêt.
Anicet AKOHOUVI