L’animation de la vie politique d’un pays implique la participation de toutes les tendances pour un débat riche utile au progrès. », nous renseigne le chroniqueur. Au Bénin, la 8ème législature au parlement est-elle la résultante de toutes les forces? C’est á cette interrogation qu’essaie de répondre Prévert DJOSSOU qui regrette l’absence de Guy Dossou Mitokpè á l’Assemblée nationale. Selon lui, ce député d’alors avait joué un prépondérant au cours de la 7ème législature.
Mitokpè absent au parlement! C’est le titre de sa chronique …
Le parlement béninois vit-il encore !? L’ambiance d’il y a un passé récent avec la présence de Guy Dossou Mitokpè existe-t-elle toujours !? Intelligent, éloquent, véridique et certainement objectif, il fit l’exception au cours de la septième législature au haut lieu de la politique béninoise; le jeune député de la 16 ème circonscription électorale positivement débordé d’énergie « contagieuse » semblait jouer aisément son rôle d’élu du peuple à la représentation nationale. Mitokpè, le gyrophare des assoiffés de la vérité. « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années », disait Pierre Corneille. Et Guy Dossou Mitokpè sur cette lancée rompait fréquemment avec le silence car selon les propos de Einstein, je cite : « Le pire dans ce monde n’est pas la méchanceté des gens mauvais, mais le silence des gens biens». Un homme bien comme le démontraient ses interventions aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’hémicycle, il a visiblement choisi d’être du côté du peuple. Porte-flambeau de la voix des sans voix, l’intrépide homme de la minorité parlementaire d’alors dégainait habituellement son arme pour éclairer les zones d’ombre à chaque occasion. Revêtu d’une « intelligence incommensurable », permettez cette exagération, béni d’entre les vivants, Dossou brandissait son bâton de pèlerin vers les couloirs inaccessibles d’une gouvernance qu’il qualifiait souvent de mauvaise. Il donnait immanquablement l’insomnie à la rupture et aux rupturiens.
Guy, champion en questions orales, il nous rappellait Eric Houndété de la 6ème législature sous Boni Yayi et Dakpè Sossou au début de la 7ème. Animé d’un esprit positivement rebelle, il écrit indubitablement son histoire à la craie blanche sur un tableau profondément noir. Tout en assurant le contrôle de l’action gouvernementale, il créa l’éveil des consciences au sein de la classe juvénile. Il inspirait et inspire encore… On pourrait comparer sa détermination à celle d’un migrant, laquelle décrite par Fatou Diome en ces termes: « quelqu’un qui part avec l’éventualité d’un échec, celui peut trouver le péril absolu et l’éviter. Mais quelqu’un qui part pour la suivie et qui considère que la vie qu’il a à perdre ne vaut rien, celui-là, sa force est inouïe. Il n’a pas peur de la mort». C’est dire que Guy Dossou Mitokpè, droit dans ses bottes, suivait la logique « sankaratiste », «la patrie ou la mort, nous vaincrons». Le rejeton politique de Azannai ressemble, à un pourcentage fort, à son leader car *qui s’assemblent se ressemblent ou qui se ressemblent s’assemblent *, dit-on.
Si réellement dans l’arène politique béninoise, l’homme est un point de mire pour ses pairs, les jeunes pourront lui emboîter les pas afin de relever le défi de la lutte pour l’éclosion de la vérité. Guy écarté des dernières élections législatives, il regarde de loin la 8 ème législature qui visiblement rime aux couleurs d’un suivisme inédit.
Prévert Oléman DJOSSOU (18/11/2019)